Liehn Thunderbird

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 18/07/2010

"Calamity Liehn"

Donjon de Hurlevent, quartiers de l'intendant.

Je baille encore. Des larmes perlent aux coins de mes yeux alors que je m'étire, les bras vers le ciel. Pourvu que cela soit mon tour ! Je gigote, des fourmis toujours dans les jambes, le cuir de mes bottes me tire la peau, et ce banc de bois calé sous les fesses si dur comme du rock m'engourdit.

J'ai l'impression d'avoir un cul d'elekk...

Soudain, la porte claque.
Des pas raisonnent sur le sol marbré me sortant d'une léthargie forcée. La bave presque aux lèvres, m'essuyant du bras maladroitement dans l'affolement, je me redresse, droite, les poings sur mes genoux, résolue, la tête haute, tel un chien de faïence. Une masse imposante sort et passe devant moi vivement, l'armure rutilante d'argent. Un chevalier sans doute. Une cape bleue ondulante se déploie alors dans sa démarche furibonde, un rapace prêt dans son envol. Je me prends à le suivre d'un regard curieux et contemplatif. Mais il s'arrête, étrangement interdit deux pas plus loin, se passant le gant dans sa barbe poivre et sel l'air ailleurs, il tourne vers moi une expression dubitative, un sourcil broussailleux levé.

Je déglutis. De la sueur perle discrètement sur ma tempe. Je lui adresse un sourire crispé espérant qu'il ne me sente pas impressionnée plus que ça. Les humains et leur tempérament imprévisible...

Il fronce les sourcils et avance de quelques pas avec son gant sur mon épaule, il grommelle.
" Mon p'tit, bon il n'y a plus que toi..."
J'ai été dans cette file d'attente tout ce temps, je n'ai fichtre aucune idée des heures, mais mon derrière me l'a bien fait sentir. Il m'invite expressément à m'assoir, quand son gantelet se retire de mon épaule presque labourée, j'étouffe une grimace mais je n'en pense pas moins. La délicatesse des paladins... Je lui adresse une moue boudeuse.

"Fais vite." marmonne-t-il à moitié dans sa barbe, les yeux plongé dans un parchemin qu'il venait de défroisser rapidement. Il croise ensuite ses gros bras d'ours mal léché, affalé dans un grand fauteuil de cuir sombre, son rembourrage me fait alors cruellement envie, mes fesses toujours malmenée cette fois par une vulgaire chaise en bois. En bois... Pour une Kal'dorei, je suis une petite nature. Un paradoxe, comme disait le Shan'do. Mais je reste persuadée que le bois des hommes n'a rien de celui des elfes. Rude. Tout m'a paru toujours différent ici.

Un autre humain finit par entrer, il est en toge de pied en cape et porte à bout de bras une dizaine de livre qu'il dépose lourdement sur le coin du secrétaire, soulevant une épaisse poussière des reliures. Humides et moisis, sortis sans doute pour la première fois depuis des millénaires du fin fond des entrailles du donjon de roche poreuse. Une odeur pour mes sens affûtés comme nauséeuse, et profondément dégoûtante, mais le chevalier au nez de cochon apprécie plutôt le cigare collé à ses lèvres qui lui cisaille l'odorat. L'humain drapé s'empresse de le lui retirer d'ailleurs, agitant un index réprobateur, ce qui ne lui aide pas à décolérer de sa permanence. Mon épaule étrangement anesthésiée, je m'enfonce dans ma chaise, refuge de fortune, ne préférant pas subir son humeur grandissante, un spectre frappeur.

Celui que je pense être probablement un prêtre, s'affaire ensuite à consulter des armoires à tiroir, de la paperasse en ressort, étouffée les unes aux autres, il se colle au tiroir pour arrêter le déluge. Ajustant ses petits verres sur le nez, il m'intime un petit sourire jaune gêné avant de reprendre sa spéléologie administrative sur d'autres tiroirs.

"Ton nom, p'tit." lache finalement le paladin dans un soupir las à mon égard. Il jète un oeil à son assistant se demandant sans doute s'il devait lever ses fesses lourdes pour l'assister dans ses recherches.
"Liehn..." fais-je à mi-voix, étouffée derrière mes genoux, au fond de la chaise qui me paru alors bien plus agréable.
"Pardon ? Li-quoi ? Articule elfe !" grogne le paladin à nouveau, se redressant de son fauteuil. Le jeune prêtre en fait tomber des rouleaux ce qui m'arrache un sourire amusé, me sortant de ma peur ridicule. Je me reprends, cette fois, plus sûre.

"Liehn. Liehn Thunderbird, m'sieur."
J'ai un sourire au coin des lèvres, et une irrésistible envie de titiller. Ô combien je connais ce sentiment électrisant. Je le sens gratter les parois de mon esprit, il veut sortir et lui sauter au cou ! Non... Non non...pas maintenant fripon...Coucher... J'ai dis...
"...COUCHER !" hurle-je alors à gorge déployée comme si le mot eut explosé de ma pensée.

Même pas une mouche vole à cet instant. Le prêtre en lâche tout ses effets. Le paladin exorbitant d'un regard de merlan fri, s'assit sans rendre compte, soufflé par ma sommation qui avait sans doute un ton militaire, bien malgré moi.

Les mains sur ma bouche, mon clapet fermé.
"Donnez moi le dossier de ... hum ... mademoiselle Liehn Thunderbird". Fit-il au prêtre, une main derrière lui, attendant le dit document.

Comme si mon rugissement lui avait remis les pendules de la politesse en lui. Mademoiselle. Mademoiselle Thunderbird. J'en avais un sourire grandit. Je ne devais pas trop me reposer là-dessus pour autant. Je ne reste qu'une Kal'dorei après tout, une étrangère sur un banc qui peut devenir celui des accusés.

Le prêtre farfouille les lignes du haut, puis plus basses. Il se voûte encore sur une autre plus basse. Les tiroirs sont de moins en moins entretenus. Je le sens embarrassé de s'abaisser encore. Ceux du bas m'ont l'air salis et ne sont pas ouverts aussi souvent. Une crasse recouvre les dorures des poignets. Il met la main dessus... et retire finalement un parchemin, je crois voir effectivement les lettrines de mon nom dessus. Je grimace, vexée. Le prêtre se tourne vers moi, par égard pour moi, il ne me regarde sans doute pas, et remet le document au paladin. Depuis les limbes dans lesquelles on m'y fourgue, je crois que c'est sans surprise.

Le paladin parcourt d'un regard diagonal en marmonnement, mes longues oreilles rosées déchiffrent qu'il prend connaissance de mes états de service répertoriés jusque là par les soins sans doute du SI:7 d'une part, et de l'autre les correspondances probables que peuvent avoir des shan'do avec l'Archidruide de Darnarssus jusqu'à la haute autorité de l'Alliance en Hurlevent. L'expédition de la Bravoure dans le Norfendre ainsi que les druides de la serre à Hyjal. J'en étais un peu nerveuse de savoir que l'on puisse être aussi bien suivi à notre insu, même pour la druidesse vigilante que je suis. Vigilante... Mention à rayer n'est-ce pas. Mais contre toute attente, je le vois pâlir, pâlir encore. Il fait maintenant ton sur ton avec sa jolie armure argentée. Il lève ses yeux vers moi, entre affolement et colère.

Cela est si incroyable ? Ou bien pathétique ?
Je lui sourit, crispée. Mes fossettes se dessinent, avec sûrement le rouge aux joues. Je les sens brûlantes. J'ai l'estomac noueux et mes pieds se chevauchent dans l'impatience et l'embarras.
"Ouiiiii ?" fais-je les dents serrées.

"THUNDERBIRD !" aboit-il en une gliclée de postillons. Il s'avance vers moi, les gantelets plantés dans les bords de table et me découpe des yeux de bas en haut. Il est hors de lui.
"Je me disais bien que ce nom sonnait à mes oreilles comme le glas de votre aberrante existence !
J'étais loin de me douter que je reverrai votre nom sur une attestation d'activité encore en vigueur.
THUNDERBIRD ! Que la foudre me frappe d'avoir eu tord !"
Il abat ses mains sur son crâne, et ébouriffe ses cheveux, les yeux toujours grands ouverts.

"Et je vous ai manqué ?"
Je me balance sur la chaise de manière enfantine, un large sourire étiré sur mon visage, touchée ironiquement d'avoir été si vivement reconnue. L'explosion en option de ses sentiments humides dont je me serai sans doute passée.

"A la garde, qu'on me fiche cette sauvage DEHORS !"
Il brandit son index vers moi comme s'il avait dégainé un glaive. Il se veut expéditif, pas comme son prédécesseur. Je me désole de le savoir si prompt à couper court tout dialogue sans m'avoir demander. Ce n'est qu'un velin. Fichu papier débile d'humain !

Le prêtre me lance une de ces expressions navrées sans lever le petit doigt vers moi. Deux gardes comme des gorilles sautent du couloir et arrivent à pas pressés pour me saisir par les bras. Je suis bouche bée, mais je ne compte pas aller dans leur sens, plus cette fois.

"Mais ayez la politesse de m'écouter enfin !!"
Je peste en kal'dorei, et mes injures se mêlent à mes vives protestations de ne pas être tirée aux portes du donjon. Le paladin nous suit à distance de mes amples mouvements contestataires.

"VOUS m'écoutez ! Thunderbird !" De son gant, il frappe son plastron qui sonne creux. Un sans coeur. Paladin ou pas, la lumière n'est pas à tous les étages chez lui on dirait !
"... Cata...CATA--"

...

***

J'ai l'esprit brouillé à cet instant. Des picotements dans la tête. Des images vagues. Je sens le sol se dérober sous mes pieds. Je ferme les yeux. En les rouvrant, une odeur iodée se mêle aux boiseries d'un port aux abords d'une mer gelée. Quelques icebergs flottent doucement aux balais des imposants navires de proue à tête d'aigle et des mouettes étendues, libres. Un drapeau bleu flotte au-dessus de moi, une tête dansante d'un lion d'or, je suis dans les rangs d'une fil d'attente, décidément. Mes réminiscences aiment jouer sur ma patience.

De nombreux aventuriers, des peuples différents petits et grands s'agglutinent jusque'à un bureau de fortune où siègent des officiers. Ils font les comptes des expéditions de la Bravoure et donnent les soldes aux engagés. Mes bottes me font mal, enchâssées dans une boue glaireuse et froide. Une fine couche de givre sur mes spalières de cuir bien usées, et sur ma chevelure blanche de lune.

1, 2, 3 ...
Et c'est à moi.

Je me tiens devant la table. Enfin. Je frétille d'impatience de palper une bourse pour le labeur de la journée. Mon estomac lui hurle déjà dessus alors que je n'ai pas ouvert la bouche. La honte. Je baisse la tête de confusion en tendant tout de même la main. Mieux vaut pas traîner, et prendre mon dû, je sens quelques impatiences déjà dans mon dos, et c'est un draenei dont la masse à deux main peut lui être nerveuse. Quoique si ce n'était que la masse, mais à lui seul sa corpulence est à ce stade déjà une arme. Et je n'avais pas envie d'en découdre encore une fois avec la plèbe irritable du Norfendre que le blizzard avait rendu insomniaque.

Les effluves des cuisines en plein air qui servent les rations de la journée. Un gruau gluant, un quignon de pain rassi, et une outre de pisse-dru sont souvent notre pain quotidien pour la compagnie dans laquelle je fus placée. A baigner dans la boue et les carcasses putrides du Fléau, n'importe quelle bouillie à avaler devient alors un met du meilleur des goûts. Dégoût. Mais en réalité, même un chien n'en voudrait. Les fonds de cale des navires au bout des voyages n'ont plus que le sel et le vinaigre des vins mal bouchés.

Il gronde à l'intérieur, je le sens furieux de l'outrage alimentaire que je lui fais subir. Si mon shan'do était là, nous irions sans plus attendre chasser le lapin gras de la toundra.
Mes divagations sont balayées d'un revers de la main. L'officier devant moi me fait signe de m'approcher.

"Thunderbird Liehn. Du Cercle Cénarien, engagée dans l'Expédition Cénarienne pour le compte de l'Avant-Garde de l'Alliance, a servi les causes justement de La Lame d’Ébène, le Kirin Tor, l'Accord du Repos du Ver, ainsi que la Croisade d'Argent. Activiste de la SpDA..."

L'humain me toise à cet instant et son oeil encore valide détaille les attraits de ma lance arnachée dans le dos. Il reprend sa lecture dans un ton monotone.
"...et Des Kalu'aks. Des Oracles...Blabla bla..."
Visiblement peu intéressé par les causes animales et d'autochtones de ce continent à conquérir. Pour ma part, je souris. J'assume pleinement mon intérêt de kal'dorei dans cette affaire, exhibant mon arme dans mon dos comme un trophée de guerre, mais pas de la même guerre visiblement que lui souhaiterait voir.

Son confrère qui lit au-dessus de son épaule, prend aussitôt le parchemin des mains manquant de le déchirer. Il pointe de son gros doigt ganté une ligne du papier, comme s'il avait vu une tache. Un autre officier à coté s'apprête à me donner ma bourse depuis le coffre solide derrière eux, le financement mensuel qu'Hurlevent envoyait par bateau. Je me penche pour lorgner un peu le document mais je suis très vite repoussée...

"Foutre-ciel ! Vous n'avez pas lu plus bas ?! Le rapport indique d'importants dégâts matériels dans les bastions aux avant-postes de l'Alliance !"
"De la ... peccadille. " Je tente de me justifier. Le sourire crispé me colle à la peau, flanqué comme un second visage.
"Des altercations dans les dortoirs, un réfectoire saccagé." Il énumère une série de fait évoquant avec nostalgie pour la plupart.
"J'ai tendance à faire du somnambulisme...à la pleine lune." Dans un hoquet confus, je me cachais de rire à ce souvenir bien maladroit qui devait sûrement être coûteux en réparation de tables et de lits.
"L'explosion d'un chargement de dynamite dans un poste de la Horde a mis une troupe de l'Alliance en déroute !! " Il frappe du poing la table, c'est la cerise sur le gâteau.
"Vous vous rendez compte ??" Il agite le document sous mon nez. Je lui fais des yeux ronds. Non, je ne me rends pas compte. Cela dit, c'est amusant. Il ressemble maintenant au lion de la bannière. Tout hirsute.
"C'est...regrettable." Me contenter juste de dire cela ne suffit pas de le calmer, bien au contraire.
Il manque de s'étrangler sur la dernière ligne. Ultime affront.

"Déverser l'ensemble des tonneaux de vin dans les réservoirs des machines de la Horde du chantier d'abattage dans les Grisonnes..." Il se laisse tomber dans sa chaise qui manque de casser sous son poids.
"Du sabotage, m'sieur !" fais-je tout fièrement en bombant le torse. Le vin est la source sacrée des humains là où l'eau est essentielle chez les Kal'dorei. J'oublie cette notion, et cela m'est toujours source d'ennuis.

"Assurément, du sabotage, Thunderbird ! Vous saboter notre avancée sur la Horde !!"
N'est-ce pas plutôt l'argent qui est le nerf de la guerre ? J'avais entendu cela de la bouche d'un gobelin une fois à Baie-du-butin, un colporteur d'armes...et de ragots aussi peut-être ? Que l'on m'y reprenne plus ! La bibine est la volonté humaine incarnée ! Je me l'enfonce dans le crâne.
"Des dommages beaucoup trop coûteux pour votre solde, Thunderbird ! Je me vois dans l'obligation de vous la refuser !" Et sur ces mots, il confisque la bourse et la remet bien mesquinement dans le coffre après trois coups de clef, ...qu'il devra ensuite rouvrir pour le draenei juste derrière moi.
Ma main se referme sur du vide, mon estomac se ronge lui-même. L'acidité me monte au nez. J'ai faim à en avoir mal. Et mon repas vient de finir dans ce maudit coffre scellé par cet humain fier de ses galons, de son autorité qu'il aime tant user pour ce crime. Crime contre le vin sacré !

Des officiers je n'ai aucune compassion. Un crève la faim de plus qui erre avec les autres, agenoux, à picorer les restes des cuisines comme des poules. Je quitte la file pour une autre, celle des laissés pour compte, des incompris, des injustices. Alors que je larmoie sur mon triste sort, l'inattendu me fit volte face. Quelques secondes le temps de réaliser, planter devant moi, le draenei, la masse posée sur son large épaule me regarde avec une moue dépitée.
"Toi bizaaaal' peut-êtl', mais toi manger. Impoltant. Combats plus duls encol' demain. Folce il te faut."
Il me lâche quelques pièces qu'il introduit dans ma main. Je suis entre joie et larmes, mon visage dégouline de gratitude. Je joins mes mains, je m'incline mile fois vers lui.
"Elune vous remercie. Ô draenei de providence ! Soyez béni !"

"Tu aide cette folle, draenei ?"
L'officier rapplique. Il compte bien me voir par-terre on dirait...
Le guerrier draenei tapote la hampe de sa masse avec une certaine impatience alors que l'officier joue les petits chefs avec lui. Il rouspète comme un petit chien sur un gros. Je n'écoute pas ce qu'il aboie, trop hypnotisée sur les quelques pièces d'or dans ma main avec des gargouillements.
Il se retourne alors sur moi, me pointant d'un doigt accusateur.

"C'est une catastrophe... Que la lumière nous protège ! Que dis-je...Un Cataclysme !"

Une nouvelle douleur à la tête, j'essaye de me remettre les idées. Mais mes pensées continuent...
Quelques mois plus tard après la chute du Roi Liche, un gros dragon noir rase une partie de Hurlevent, et du tout Azeroth par la même occasion, Horde comprise. Les cartes devaient être redessinées entièrement. Un cataclysm. Cet officier du Norfendre ne savait sans doute pas ce dont il parlait.

***

Je suis tirée rapidement de mon souvenir par la voix tonitruante du paladin.

"...CATACLYSME !"
Comme un air de déjà entendu... Je cligne des yeux. Des rides, et des cheveux gris. Par Elune !
Je me laisse traînée bien gentillement vers la sortie, frappée par son souvenir. J'aurais tellement voulu que le draenei soit sur mes arrières... Le paladin eut un grand sourire mesquin.
"Je vais m'assurer que vous serez à l'ombre quelques temps. Thunderbird. A l'ombre de vos forêts d'où vous venez et vous vivrez vos milliers d'année de longues oreilles avec les vôtres."
Il me tient en joug en fermant la porte, je ne vois plus que ses dents jaunies dans son sourire fendu.

Les gardes me déposent sans me ménager sur le pavé, et je me retrouve devant une porte close avec l'écho de son ricanement. Je tape dans un caillou de colère qui rebondit sur la porte, ricoche sur un panneau d'une échoppe pour exploser le verre d'un lampadaire. Oups. Personne n'a vu ...?!

Je déambule dans les ruelles, profitant du reste du temps à Hurlevent, la capitale rebâtie depuis à l'image d'un mégalomane qui se fait construire une statue. Je me dis alors qu'il fait très bien la paire avec sa tête couronnée. Menace ou exécution. Qu'importe. Je n'allais pas me laisser faire ! J'irai leur prouver à tous que je ne suis pas une catastrophe ! J'avais depuis pris des engagements à Hyjal et contribuer à lutter contre la menace de ce que ce timbré de dragon appelait "l'ultime cataclysme". Mais ce paladin ne s'était même pas pris la peine de lire jusqu'au bout.

Les nerfs à bout, je marche d'un pas rageur. Je perds l'équilibre dans ma colère en glissant, mon pied me fait chavirer et je me retrouver les fesses percutant douloureusement le parvis. Assise par terre, un parchemin collé là, responsable de ma chute. Maudit soient les parchemins !! Ma respiration s'accélère, je sens le picotement dans ma bouche, mon coeur s'emballe. "Il" veut hurler. Sortir. Lacérer le vélin. En faire des confettis !!

Je lis sans me rendre compte les lettrines d'en tête, et le message qui semble s'adresser à moi...
Une annonce de recrutement. L'intitulé est au nom d'un organisme... "Les gardiens de la Nature".

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 18/07/2010

Votre nom : Liehn Thunderbird
Votre genre : féminin
Votre âge : Inconnu, elle s'estime en avoir pour une vingtaine d'années humaines.
Votre race : Kal'dorei
Votre classe : Druidesse de la Griffe
Votre cercle de puissance : 85
Votre métier 1 : Calligraphe (525)
Votre métier 2 : Herboriste
Thème musical : clic

>Motivations HRP
Joueuse depuis Vanilla, je ne me suis mise au RP qu'à Burning Crusade sur d'autres serveurs JdR. A Lich King, j'ai été un peu sur Kirin tor, ce n'est que très récemment que j'ai fini par y migrer. J'espère trouver sur Kirin Tor, par la même aux Gardiens de la Nature, un peu plus que du RP, mais une vraie activité communautaire/ou de guilde articulée autour de PvP et/ou PVE. Mon inscription à votre forum date justement de 2010 (LK), j'ai tourné pas mal autour de votre forum avant de me décider à la migration de Liehn. J'aime assez l'idée d'une guilde dont la cause sensibilise et s'ouvre aux autres races que les elfes de la nuit.

>Présentation HRP
Geekette de 29ans, je travaille dans le domaine de l'illustration et la BD, passionnée de BD, manga, comics, ciné, jeux vidéos, l'Histoire, les mythes et légendes, le fantastique. Je suis tombée il y a plus de 10ans dans la marmite du jeu de rôle, d'abord sur table avec ADD, WarHammer, Shadowrun. Puis Vampire la Mascarade, Cops, Secret of 7 seals, LotR, Star wars etc. Quand le temps ne fut plus à la table, vint internet pour garder toujours un orteil dans le role play; sur plusieurs forums rp, puis sur WoW, dernière destination en date pour les 5 dernières années. Je suis friande également de pvp, et un peu de pve pour la forme sans ambition de HL.

Note : ma présence de jeu dépendant de mon activité professionnelle de freelance, je ne peux garantir qu'une présence irrégulière. (entre période de bouclage, ou période creuse de chômage technique...)

>Connaissance de la guilde HRP
J'ai écumé pas mal d'annonce de guilde jusqu'à trouver une qui corresponde à mon style de jeu RP-PVP et PVE par moment. En définitif, cela n'a pas changé depuis LK, vous restez toujours en tête de choix. Le concept et les objectifs très souples de guilde sont plutôt attrayants. Le forum est très soigné et bien présenté, il donne envie de pousser la porte de candidature. Wink

Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 18/07/2010

Je regarde autour de moi.
Étrangement, personne. Je me demande par quelle magie ce message avait pu glisser sous mon pied (parce que je fais toujours attention là où je mets les pieds... Hum ou pas.)

Je tourne et retourne le parchemin. Trop beau pour être réel. Après avoir humé, léché, mordillé un coin, je me suis faite à la raison que ce document est tout à fait authentique. Un léger parfum de forêt en plus, mais le même goût que tous les vélins. Et une encre que j'identifie bien vite.

Après quelques minutes de réflexion, je me décide de concrétiser une demande. Toujours assise sur le pavé, j'ai complètement occulté le parvis d'Hurlevent et l'accueil désastreux de l'un de ses discutables représentants de lois. Déroulant mon nécessaire de calligraphie, je prie ma plus belle plume, en choisissant une encre adaptée au style. Encre" lueur-de-lune". Parfait. Il n'y a que sous l'obscurité des forêts, à la lueur de la lune, que cette encre prend tout son sens. Et se déchiffre bien mieux ! Incolore sous la lumière du jour.

Mon interlocuteur devra donc être de préférence un Kal'dorei. Je prie pour sa présence d'esprit quand il recevra ma demande ! Et ne pas mettre cette enveloppe aux ordures...
Je chasse ce doute de mon esprit. Motivée comme jamais, je vois en leur mot les causes que j'ai toujours farouchement défendu ! Il me tarde de montrer à cet enluminé combien il se trompe sur notre cause !

Ma besogne terminée, je prends soin de mettre le cachet et j'envois dans la première boite aux lettres que je trouve sur mon chemin. Le poing fermé, je prends une inspiration profonde. Pourvu que ça soit la bonne !

Conseillère Nombre de messages : 126 Date d'inscription : 05/10/2009

Laïwen avait passé la journée pour s'occuper des archives. Travail qu'elle prenait très au sérieux.
Puis on lui apporta une lettre. La Grande Gardienne , n'étant pas la, elle l'ouvrit afin de lire.

Elle se réjouit rapidement, envoyant qu'il s'agissait d'une candidature. Elle arrêta donc toutes activité pour y répondre avec ces quelques mots simples.

Bonjour, je m’appelle Laïwen, je serais très heureuse de vous rencontrer afin de parler de l'ordre et d'officialisé votre intégration.

Contactez moi pour me donner une date et un lieu pour notre rendez vous.

Elle envoya tout de suite sa réponse puis repris son travail.